Un Triangle de Ciel
« Un Triangle de Ciel » : Roman d’Actualité.
Jusqu’à quel point sommes-nous des « avatars » ?
Dans quelle mesure pouvons-nous influer sur la marche de l’Univers ?
Condensant une foule de témoignages, le roman « Un Triangle de Ciel », consacré aux problèmes écologiques, sociaux et humains contemporains, met en scène un jeune migrant, arrivé en France comme mineur isolé, après avoir réchappé à un naufrage en Méditerranée. Plusieurs fois recueilli, après des études bien réussies, devenu ingénieur informaticien – toujours poursuivi par la hantise que le monde pourrait être meilleur et plus harmonieux surtout, Bambo développe, avec Malouk, son associé, le projet « Concordia » : une simulation numérique complexe de la planète Terre, qui permet d’en étudier les mécanismes dans les moindres détails et d’y tester des palliatifs aux agressions humaines comme y opérer les expériences scientifiques les plus diverses. Pour cela, il va lui falloir explorer une linguistique informatique tri- et tétravalente.
Toutefois, cet univers virtuel va bientôt devenir plus vrai que réel et, tandis que des événements dramatiques semblent se préparer sur Terre, nos deux ingénieurs et leurs familles vont véritablement incorporer leur création …
Colette Mourey, née en 1954, musicologue et compositrice plusieurs fois primée, est parallèlement écrivain. D’une part, chercheuse indépendante en musicologie, elle est l’auteure de : « Principes de l’Hypertonalité », « L’Intelligence musicale », « Essai sur le son mental », « Synergies : de l’espace musical à l’espace urbain », « Résonance ». D’autre part, ses romans traitent de destinées féminines variées et pluriculturelles : « Himaya », « Dieu est à la caisse », « Hélène » ; s’interrogent sur des problématiques contemporaines, humaines et écologiques : « Les Terres Promises », « Les Terres Nourricières », « Entrechats » ; comme s’élargissent à des questions plus universelles : « L’Ombre des Âmes », « Et la Lumière Fut ! ». « D’Encre et de Sang » souligne l’apport de l’imprimerie à l’évolution des écrits musicaux. « Un Triangle de Ciel », reprenant l’ensemble des problématiques précédentes, échafaude une cosmologie synthétique, répondant à nombre d’interrogations essentielles aujourd’hui.
Unissant écologie et un constant désir de justice sociale, synthétisant une masse de données scientifiques contemporaines, le roman est à la fois un récit épique, procédant d’une narration tendue, tout en formulant l’inéluctable questionnement qui découle d’une analyse serrée de notre monde contemporain.
L’ouvrage fait suite à tous les autres et découle d’une identique ambition : qu’une lecture « plaisir » puisse rebondir sur une réflexion humaniste.
Edité avec une abondante illustration, l’œuvre est conçue pour développer la narration autant par l’image que par les mots.
Extrait 1 :
« L’image vacillante qui le déchire et le brûle, au cœur de ses terrifiantes hallucinations, c’est la vive sensation de l’exact instant durant lequel sa mère lâcha son corps de bébé – qu’elle avait coutume de protéger de ses vêtements, hurlant, tout à coup, l’appelant encore lorsqu’elle disparut dans les flots enragés.
C’est ce qui sauva le petit : être détaché, accidentellement, d’une femme dont la dépouille devait s’abîmer sous la vague …
Tout de suite, une robuste main masculine, d’une rauque exclamation, l’aura agrippé, initiant la longue ascension qui le ramènerait parmi les vivants.
Ensuite, le jeune Bambo se remémore également les grillages derrière lesquels on les avait parqués, ses parents adoptifs et lui, puis, leur fuite – dont il peinait à comprendre les raisons, après qu’on l’ait enfoui entre les ballots d’une charrette cahotante pour passer les barbelés. » …
Extrait 2 :
« Un souvenir s’impose de plus en plus clairement, dans l’esprit de Bambo : il y a un lieu, qu’il a construit, où la vie est harmonieuse et équilibrée. Il peut, il le sait, s’incarner dans ce monde qui lui tend la main !
Mais le geste exact tarde à lui revenir, tandis qu’il aura poursuivi, cahin-caha, sa maudite errance, de plus en plus résolu à s’échapper de l’enfer qu’il n’aura cessé de découvrir, à chaque étape de son effroyable pérégrination.
— « Concordia ! »
La vision d’une planète verdoyante se surimpressionne progressivement aux rougeoiements stériles qui l’environnent : il serait une contrée au sein de laquelle le ciel resterait bleu et serein, la nuit étoilée, la faune et la flore intactes !
— « Concordia ! »
Le mot l’obsède, sans qu’il n’en détaille consciemment la raison.
L’intelligence prenant le pas, étendu à l’abri de rocs dénudés, l’homme entame, presque machinalement, des exercices de respiration abdominale profonde.
— « Il suffit de rejoindre mon avatar, de ne plus faire qu’un avec lui ! »
Le rituel de ses vœux lui revient :
— « Je plonge dans ma figuration ! »
Prononce fermement son mental, sachant son souhait déjà exaucé, tandis qu’il lui semble voir s’anéantir la montagne tout entière.
Ses récentes souffrances ayant aiguisé ses facultés, le processus se déclenche, identiquement à ce qu’il avait expérimenté autrefois – quasiment dans une autre vie, à maintes reprises. » …
Extrait 3 :
« Bambo résume enfin, mû par davantage d’animation :
— Nous sommes véritablement cet être triple que nous pressentions : à la fois l’instigateur originel, puis son avatar – autant spirituel, mental et émotionnel que plus strictement physique, enfin, les réseaux de communication et les interrelations qui forgent sa dimension économique et sociale et ses œuvres, les traces que laissera ledit personnage dans la matière.
Malouk ne peut qu’élargir l’idée :
— Nous architecturons en même temps l’hologramme qui nous accueille ! Nous sommes et les dieux, et les créations des dieux, et les créations des créations des dieux …
En effet, Bambo complète immédiatement :
— Il y a plus grands que nous, je les ai rencontrés : nous aussi, nous sommes observés, par la civilisation très avancée de nos propres concepteurs, ceux qui, de longue date, auront contribué à élaborer, depuis d’autres plans d’existence, les fondements d’un code source qui est à l’origine de ce que nous pensons usuellement être le « Monde ».
Malouk est déçu :
— Nous ne sommes que d’infimes co-créateurs, donc ! » …
Quatrième de couverture :
Rescapé d’un naufrage en Méditerranée, Bambo, enfant migrant plusieurs fois recueilli, découvre une Europe qui n’a rien d’un Eldorado ! Il s’y adaptera, finalement, tant bien que mal, devenant ingénieur informaticien. On lui devra l’invention de « Concordia », une simulation des mécanismes de la Terre, dans laquelle il finira même par pouvoir s’incorporer. Après de multiples périlleux voyages, sa mort prématurée prélude à un questionnement aux multiples facettes : qui sommes-nous ? des simulateurs ou des simulés ? tout en alertant vigoureusement sur les dangers que court actuellement la planète, écologiquement menacée. Il faudra tout l’amour de Joyce, l’indéfectible amitié de Malouk et de Nadia, le bonheur d’enfanter, pour qu’émerge la prédominance de l’« Attraction Universelle » …